La Clinique du Tapis : une histoire de famille

La restauration de tapis est un art issu d’un savoir-faire ancestral, peut-être l’un des derniers à se transmettre encore essentiellement de père en fils. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une pratique qui ne peut être qu’artisanale.
Répare-t-on de la même façon un tapis en laine ou en soie ? Donne-t-on une nouvelle vie avec les mêmes techniques à un tapis ayant souffert d’un dégât des eaux ou montrant simplement les stigmates du temps qui passe ?

Il n’y a pas de mystère. Dans le domaine de l’art et de l’artisanat, pour atteindre l’excellence, il faut d’abord durer.

Et toutes les belles aventures ont un début : pour la Clinique du Tapis, tout a commencé quand Maurice a fondé cette Maison entièrement dévouée à faire vivre et renaître ces objets de collection parfois mésestimés que sont les tapis.

Tout part d’un constat simple. Les plus beaux tapis, les plus belles tapisseries, n’expriment pleinement leur potentiel, que si on en prend soin. Mais comment faire ? Comment le propriétaire d’une pièce magnifique, même animé de la meilleure volonté du monde, pourrait-il donner à son tapis les soins que la beauté qu’il mériterait, si aucun expert ne l’épaule ?

Le monde du tapis est d’une extraordinaire complexité. A la croisée de l’histoire, du textile, de la science, de l’art et de la chimie, décoder un tapis n’est pas chose facile, même pour des spécialistes.
Cela nécessite une connaissance exhaustive de tout ce qui a trait à ces magnifiques objets. C’est cette quête que s’est donnée Maurice.

Avec patience, avec précision, il a accumulé les connaissances sur les tapis. Leur mode de fabrication, les matières premières, la confection des couleurs, les particularités du tissage, rien n’a plus eu de secrets pour lui. L’idée est simple : pour savoir réparer un tapis, il faut tout connaître de sa structure et de sa confection.
De même qu’un médecin sait comment fonctionne le corps humain avant de le soigner, de même il a cherché à tout savoir de la création de la pièce dont il devait s’occuper.

Il a ainsi transmis cette méticulosité à Bata, lequel a poussé la recherche de la perfection jusqu’à la recherche de la couleur d’origine, précise, naturelle. Cette volonté de tendre vers l’authenticité culmine au point que la Clinique du Tapis a recherché et maitrisé les procédés nécessaires à la recréation de pigments, afin de les reproduire pour les besoins des pièces qui lui sont confiées.

Aujourd’hui, David, troisième du nom, pousse cette philosophie au point de reproduire non seulement les couleurs, mais aussi les procédés de tissage. En observant le tapis, il pourra en définir la carte d’identité, et donc déterminer les trames, nœuds  et méthodes à utiliser pour sauver votre tapis.

Aujourd’hui, c’est l’expérience de plus de soixante ans et de trois générations qui seront mises au service de votre tapis. Ainsi, même si la Clinique du Tapis a pour vocation principale de réparer les tapis, les spécialistes qui en font l’âme sont des experts de la confection.

Mais jugez plutôt : voici ce que l’art permet de créer, à partir d’une simple photo. Voilà comment la maîtrise de l’art permet de confectionner un tapis unique : le portrait de Bata.